des Boutées de Quefelec

des Boutées de Quefelec Setter Anglais

Setter Anglais

Mais quelle matinée !!! Merci Caline

Actualité publiée le 19/01/2015

des Boutées de Quefelec - Mais quelle matinée !!! Merci Caline

C'est pour des moments pareils que ceux vécus ce matin que j'aime chasser la bécasse.



Ce matin je n'arrive pas à me lever, je ne dors plus depuis longtemps pour une part à cause d'un mal au cou résultat d'une mauvaise position. Aprés en route le chef de mon équipe de battue m'appelle à cause d'un souci avec les voisins, puis je vois au bord de la route le chef de battue de l'équipe voisine, je m'arrête et perd encore une demi heure à parlementer sur des histoires de panneaux et de territoire de chasse. Finalement à 9h30, les colliers sont serrés au cou des chiennes et je rentre dans le bois. En faisant ces quelques pas je me dis à moi même que je vais vivre de grands moments ce matin. Chez moi c'est toujours pareil, quand les journées commencent mal alors que je vais à la chasse, je fini toujours par vivre des moments mémorables. Le temps est beau froid mais pas sec, pas un souffle de vent. Fleur ma pointer est associée à la setter Caline pour ce matin qu'elle domine pas mal cette saison lorsqu'elles chassent à la bécasse en couple. Je suis ma draille depuis une vingtaine de minutes, les chiennes s'étendent de droite à gauche et alors que je rentre sous les chênes verts aprés le fangas de la charbonniére les deux chiennes filent vers les grosses tousques en dessous où elles ne vont bizarement jamais. Alors que je remarque de nouveaux coups de nez frais de sangliers je fais le voeux de ne pas les rencontrer, et je me rends compte que la cloche de Caline s'est tue, celle de Fleur en fait de même aussitôt. Elles sont à une soixantaine de mètres sur ma droite sous d'épais chênes verts. Je m'approche de 10 mètres et trouve un clair, je décide d'y rester ce que je fais jamais. Je ne peux m'empêcher de penser qu'elles arrêtent des sangliers (Bien que Caline ne s'en préoccupe pas d'habitue, et comme c'est fermé, je n'ai plus de balles sur moi, au cas ou celà se passe mal). Au bout de 3 - 4 minutes Caline avance puis se bloque à nouveau en s'approchant. Puis c'est au tour de Fleur de faire entendre sa cloche. Le manège dure encore 5-6 minutes avec des arrêts et des coulés. Au bout d'un moment ma patience est plus qu'éprouvée alors que les chiennes sont arrivées à une vingtaine de mètres de moi. Aprés avoir bien scruté le sol je les siffle en me retournant. Et pendant ce temps, j'entends la bécasse s'envoler, en me retournant je la vois au dessus des chênes mais le temps de lâcher un coup elle est déjà à l'abri des hautes branches. Mais quel con...Les chiennes m'ont fait un travail magnifique me conduisant cette bécasse à pattes jusque dans mes pieds à la manière d'un border-collie et moi qui croyais qu'elles se chauffaient sur ces traces de sangliers. J'en profite pour m'insulter et ne suis pas loin de la claque alors que la setter vient m'arrêter la dernière place chaude juste derrière le romarin qui me cachait à moins de 2 mètres.



Je continue mon tour avec un nouvel oiseau (que je connais depuis fin Décembre) que les chiennes arrêtent à deux reprises sans que j'arrive à le voir. Je ne suis plus trés loin du chemin à la recherche de cet oiseau quand les cloches se taisent à nouveau d'un coup net. Je m'avance tel un chat sans bruit, apperçois ma setter qui me fait face encore à une vingtaine de mètres. Elle est bloquée derrière un pin couché et alors que j'avance je vois la bécasse décoller à 50 cms de sa truffe juste derrière le tronc. Elle passe par dessus la truffe de la chienne trés prés, trop prés pour que je lâche mon rayé et avant qu'elle disparaisse et alors que je l'ai toujours en visée dans cette trouée je tire mon coup de 9 du gauche. J'envoies les chiennes et moi même au rapport mais rien, rien du tout même pas une plume. Je n'en reviens pas comment ai je pû manquer cet oiseau ? Un dernier regard dans les hautes branches du chêne vert ne fait pas remonter l'estime que je me porte. Je comptais changer de coin pour sortir Virgule mais avant de partir je vais tout de même controler d'autant quelle s'est dirigé vers des remises que je connais bien, non loin du 4x4. Je prends la draille qui va bien quand les cloches s'arrêtent simutanément devant moi. Quand j'arrive rien n'a bougé, je force le coup en rentrant dans les tousques qu'elles pointent, les chiennes y pénétrent aussi derrière moi et rien ne vole. Je me retourne et la setter est à l'arrêt là où je viens de passer, puis elle baisse la tête et prends en gueule la bécasse morte que nous cherchons. Je me félicite d'avoir été à la relêve de cet oiseau. C'est pour ce genre d'émotions que la chasse à la bécasse est si prenante, si passionnante. Je chasse aussi aux sangliers mais je n'ai pas les mêmes émotions lorsque je vais sur un ferme ou lorsque je me place alors que les chiens bourrent et que me sors un sanglier de quelque taille que ce soit.



Avec Virgule et Caline je vais faire un autre coin trés proche où je connais 2 oiseaux, et c'est la setter qui est la première à l'arrêt, j'entends voler alors que je ne suis plus trés loin. Nous partons la chercher et cette fois les 2 chiennes sont à l'arrêt. Je fais un grand tour pour approcher des chiennes, elles sont la face à moi sous des gros kermès. A mon claquement de langue, les chiennes avancent et rebloque et alors que je pense qu'elle s'est fait la belle, la bécasse part derrière un petit bouquet de chênes blancs devant moi. Mon premier coup la fait basculer. Caresses et félicitations d'usage à mes filles et je retourne à la voiture, 2 oiseaux dans la poche a cette saison c'est largement suffisant et demain je resterai à la maison. Merci à mes chiennes et à ce si bel oiseau de me faire vivre de tels moments de passion.
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